La France regorge de belles régions alors il serait dommage de ne pas les découvrir !
On ne peut pas se rendre dans le Nord sans faire une étape à Maroilles ! Le petit village au cœur de l’Avesnois à l’origine du fameux et très populaire fromage carré à la croûte dorée, au goût mais surtout à l’odeur très très prononcé !
L’amour du Maroilles c’est toute une histoire
Nous autre qui ne venons pas du Nord, raillons beaucoup de ce petit fromage aux multiples clichés. Mais une chose est sûre ! Monsieur ne passe pas inaperçu dans le frigo… On ne peut pas le nier, le Maroilles, ça pue et quand on le cuisine, son odeur reste imprégné sur vos mains pendant des heures.
Mais soyons honnête, est-ce vraiment le seul fromage qui pue !!
Il est peut-être premier sur le podium, et encore, je me tâte entre lui et le Munster… Mais des fromages puant en France on les élève à la pelle…
Laissez un bon camembert quelques semaines dans votre frigo et vous n’auriez plus envie d’humer l’air frais qu’il en sort !! Ou encore le Trou du Cru, Langres, l’Époisses, le Vieux-Lille, le Vieux Boulogne…
À noter quand même que, pour la plus part, ils ont une caractéristique commune… leur couleur orangé..
Et malgré l’étrange fragrance qu’ils diffusent, les Français sont nombreux à en être friands ! Et bien pour le Maroilles, c’est pareil ! Quand on en a goûté, on en redemande ! Surtout si c’est en Flamiche, je vous le garantie !
Tout savoir sur le Maroilles !
C’est à 40 kilomètres de Cambrai, juste à la frontière avec la Belgique, dans le petit village de Maroilles qu’il est possible de découvrir où tout a commencé. Et pour cela, rien de mieux que de visiter l’atelier de fabrique de l’authentique Maroilles Fermier.
L’élaboration du Maroilles remonterait au Xe siècle. C’est dans l’Abbaye Saint-Humbert du village que les moines fabriquaient ce fameux fromage à partir du lait de vache des paysans de la Thiérache.
Appelé dans le temps « craquegnon », c’est sous l’impulsion d’Enguerrand, évêque de Cambrai, qu’il aurait connu sont bel essor. L’évêque le fera d’ailleurs renommer une première fois en Maro Lalo puis Maroilles.
Une légende raconte même qu’il était fort apprécié de plusieurs rois de France, dont Henri IV, qui l’avait surnommé la « merveille de Maroilles ».
La seconde heure de gloire pour le Maroilles est bien entendu la sortie du film « Bienvenue chez les Ch’tis. Avec la scène mythique, vue par des millions de Français, du facteur joué par Dany Boon qui boit son café avec un morceau de Maroilles devant Kad Merad, le directeur déraciné de La Poste !
La notoriété repart pour le Maroilles !
L’engouement pour le fromage du Nord ce fait ressentir sur les ventes. Une augmentation de 25 % est constatée entre 2008 et 2010. La production qui était de 2000/2500 tonnes par an grimpe à 4160 tonnes en 2018 ! Maintenant, le Maroilles est le 5ème fromage à pâte molle AOP (sur 12) le plus vendu en France derrière le Brie, le Camembert, le Mont d’or et le Munster.
france3 – régions
Mais bon la gloire est de courte durée…
Le Covid arrive derrière… puis le confinement.. Et le Maroilles dans le frigo à ce moment-là ça n’a plus la cote…
On doit déjà supporter/cohabiter avec les enfants des voisins qui se disputent toute la journée… Avec le type du 4ème qui a décidé d’optimiser son temps en retapant tout son apparemment… Maudire le jeune couple d’en fasse qui roucoule sur le balcon H24 … Sans parler de ton conjoint qui, lui, ne bénéficie pas du télétravail et glandouille nuit et jour dans le canapé….
Alors rajouter à ça l’odeur du Maroilles dans le frigo quand tu vas chercher du lait pour adoucir ton 25ème café c’est trop !!
Les ventes chutent logiquement de 70 %…
Dany… Il va falloir faire un nouveau film avant l’été ! Il paraît que la meilleure période de consommation du Maroilles s’étend de juillet à mars, alors c’est le moment de repartir en campagne !
Un beau village de brique rouge.
Mis à part le fromage, Maroilles c’est aussi un joli petit village typique du Nord qui compte bon nombre de monuments remarquables et les vestiges de l’ancienne abbaye.
Dès l’arrivée dans le village, j’ai un petit coup de cœur pour le lieu !
De loin, on peut admirer le vieux moulin à eau et son impressionnante roue qui enjambe l’Helpe Mineure. En sillonnant les ruelles pour se rendre au moulin, on découvre un véritable village authentique du Nord aux bâtisses montés de brique rouge.
Puis une fois au centre du village prenez le temps de visiter l’église baroque du XVIIIe siècle qui domine la place. Mais surtout attendez bien que sonnent les cloches enfin le carillon. Si vous n’étiez pas encore tombé sous le charme du village, là, ça va vous fera craquer !
Sur cette jolie mélodie de l’hymne Ch’ti, Le ptit QUINQUIN, je reprends la route direction ma prochaine étape : Le Quesnoy.