La France regorge de belles régions alors il serait dommage de ne pas les découvrir !
C’est partie pour découvrir un nouveau département : la Seine-et-Marne (77).
Un joli voyage au cœur du temps, dans un écrin de nature
Moret-sur-Loing est une ancienne cité médiévale réputée aujourd’hui pour ses étendues d’herbe au bord du Loing agréables et fréquentées. Par beau temps, les familles, les groupes d’amis, les amoureux, afflux en masse pour profiter du lieu le temps d’un après-midi. Entre pique-niques, lectures, bavardages et bronzettes, on se croirait vraiment sur les plages de la Côte d’Azur. Le défi est de trouver une place !
Personnellement, je ne suis pas là pour ça. Je viens découvrir cette cité romantique qui inspire bon nombre d’artistes et peintres. Le plus connu : Alfred Sisley. Le célèbre peintre impressionniste passa les vingt dernières années de sa vie dans la cité à peindre les alentours.
Petite visite guidée dans l’histoire de Moret
Cette jolie place forte du XIIe siècle ne manque pas de trésors historiques bien préservés retraçant son histoire. Vous trouverez facilement dans la cité le petit plan des points d’intérêt à ne pas louper.
La naissance d’une ville fortifiée
Le premier propriétaire de cette petite bourgade est le roi France Philippe Ier, qui l’obtient du Duc de Bourgogne en échange de moulins et de fiefs à Monteraux.
Mais, l’histoire de Moret commence réellement sous le règne de Philippe Auguste, lorsque qu’il décide d’entreprendre la construction des fortifications.
La cité devient ainsi une place stratégique, permettant une surveillance frontalière, la défense du domaine royal contre les Bourguignons, mais surtout, elle devient le péage sur la route de Paris vers la Bourgogne où l’on perçoit les taxes sur les marchandises transportées.
Bien que les remparts n’existent plus. L’enceinte médiévale décrivait un demi-cercle un peu déformé avec un front rectiligne le long du Loing. Elle mesurait 1356 mètres de long, était haute de 9 mètres et comptait 20 tours et 1 donjon en parti doublé d’un fossé.
Deux majestueuses portes, encore présente aujourd’hui, donnent accès à la cité.
La porte de Samois, à l’ouest de la cité, est une tour carrée, tout comme sa sœur située un peu plus bas, qui donne accès au chemin de ronde.
La porte de Bourgogne, à l’est de la cité, donne elle sur le pont en pierre et la poterne. Au deuxième étage de cette porte, se trouve une salle voûtée qui servait à l’incarcération des prisonnières.
En dessous de la première arche du pont, se trouve un petit accès piétonnier qui permet d’accéder au quai des Laveuse.
Aujourd’hui, c’est l’endroit idéal pour pique-niquer ! Blotti entre le Loing et les remparts la fraîcheur y est préservé. En plus, d’ici on peut contempler l’imposant Moulin Provencher. Le Moulin historique ayant été détruit par les Allemands en août 1944, il fut remplacé par cette imposante et belle maison.
Un coeur de ville pittoresque
En remontant la rue principale, rue Grande, admirez surtout le trottoir de gauche ^^. Vous découvrirez rapidement la ravissante bâtisse à la façade néogothiques en bois sculpté réalisé par le menuisier d’art Pierre Raccolet.
Attention, ne loupez surtout pas la Maison du sucre d’orge ! Ce vieux bonbon au bon goût d’autrefois est fabriqué depuis 1638 par les sœurs de Moret-sur-Loing.
Malheureusement pour moi, lors de mon passage, la Façade François 1er était en pleine restauration… Datant de 1527, c’est un peu normale qu’on lui refasse une beauté de temps à autre. Je n’ai pas pu contempler ce monument fascinant orné de motifs sculptés représentant des fleurs et des scènes tirées des travaux d’Hercule.
C’est en direction de l’église Notre-Dame que je continue ma belle balade. Cet édifice paroissial au style gothique à été construit du XIIIe au XVe siècle. Quand on voit sa taille, les sculptures et les moulures de l’intérieur, on comprend vite pourquoi on a mis 2 siècles à la construire !!