La France regorge de belles régions alors il serait dommage de ne pas les découvrir !
Allez, l’heure tourne et je n’ai pas terminé la découverte du département de l’Eure-et-Loir. Je quitte Bonneval pour me rendre plus au centre du département. Direction la préfecture de l’Eure-et-Loir, la ville de Chartres et son incontournable cathédrale.
Malgré un temps maussade, la pluie n’a pas encore décidé de pointer son nez. J’ai donc le temps de vadrouiller tranquillement dans la ville en admirant le paysage.
Une escale incontournable de l’Eure-et-Loir
Notre destination est une invitation à franchir les portes de l’Histoire.
À Chartres on ne s’ennuie jamais. De la cathédrale de Chartres au château de Maintenon; des fresques murales et façades insolites à la maison Picassiette; les expériences à vivre ne manquent pas.
Si nous avons un patrimoine riche et diversifié, notre destination est également un lieu où la nature vous entoure de son aura bienveillante.
Office de Tourisme de Chartres Métropole
Une amie m’avait parlé de cette métropole mondialement connue pour son impressionnante et emblématique cathédrale classée au patrimoine de l’Unesco.
Préférant visiter des petits villages perdus ou bien moins réputés, cette étape n’apparaissait pas dans ma liste… Puis bon… Je n’allais pas passer bêtement à côté de Chartres en faisant ma tête de mule : « Non ! Je n’aime pas les grandes villes… Trop touristique… Trop de monde… Déjà bien trop connu… ».
C’est donc à 16h que j’arrive en ville ! le temps de garer la voiture au parking Q-Park Cathédrale, de prendre la photo de ma place et de l’étage. Oui ça met déjà arrivée de perdre ma voiture dans un parking et de faire les 7 niveaux d’un sous-terrain pour la retrouver… On ne se moque pas.
Bref, une fois les précautions prises, me voici prête à visiter cette perle de la Beauce. Je me suis dégotée un plan avec un petit itinéraire touristique alors c’est partie.
Étape 1, la cathédrale de Chartres
La Cathédrale Notre-Dame de Chartres
Édifiée et ornée entre 1134 et 1260, cette cathédrale de style gothique est un véritable chef-d’oeuvre chargé d’histoire.
Ce haut lieu de pèlerinage, présente une belle unité architecturale. Malgré un bon nombre d’incendies et de multiples reconstructions, l’édifice est d’une splendeur incontestable. Entre ses façades ornées de sculptures, son portail Royal, ses magnifiques vitraux, sa voûte, son choeur, sa clôture de chœur remarquable, sa crypte et son labyrinthe…
Bref il est normal qu’elle suscite l’admiration.
A Savoir : La Cathédrale abrite pas moins de 4000 figures sculptées et 170 vitraux couvrant près de 2600m2. Les vitraux représentent 5000 personnages qui illustrent la Bible et la vie des Saints.
Source : planete3w
Je n’ai jamais dû passer autant de temps dans un édifice religieux à admirer chaque détail qui le constitue. Et le clou du spectacle arrive quelques minutes avant la fin de ma visite….Tout à coup, l’orgue s’invite pour donner de la voix à Notre-Dame de Chartres. C’est un feu d’artifice musical qui raisonne dans l’enceinte de la cathédrale, amplifiant la beauté du lieu.
Un peu d’histoire
Ce qu’il faut savoir sur ce spectaculaire édifice, c’est qu’il a été achevé en moins de 26 ans. Dont 15 ont été consacré à l’élaboration des vitraux ! Un véritable exploit pour un monument aussi massif.
Toutefois, la cathédrale n’a pas été construite ex-nihilo. Elle s’inscrit sur l’emplacement d’anciens édifices religieux. Et moins sympa pour le coup… Elle serait bâtie à l’endroit où les premiers chrétiens de la ville (1er siècle de notre ère) ont été martyrisés et jetés dans un puits…
Mais bon… Cela n’empêchera pas la cathédrale de devenir un lieu emblématique.
Notre-Dame de Chartres est l’un des cinq premiers sites français classés au patrimoine mondial par l’UNESCO ! En même temps que le Mont-Saint-Michel, Vézelay ou le château de Versailles.
Sa notoriété débute dès l’an 876. À l’époque, la Basilique construite par l’évêque Gislebert se voit offrir par le roi Charles le Chauve, une sainte relique connue sous le nom de « Voile de la Vierge » ou « Sainte Tunique ». Cet événement fait de Chartres un sanctuaire de premier plan, puis une étape incontournable pour les pèlerins en direction de Saint Jaques de Compostelle.
Il n’y a pas de succès sans mésaventures
Eh oui, c’est la vie… L’histoire d’un pays n’est pas un long fleuve tranquille et ce monument d’exception n’échappera pas aux mésaventures de ses siècles.
Un premier incendie en 1020 ravagera entièrement la basilique primitive. L’évêque Fulbert entreprendra aussitôt sa reconstruire mais l’histoire tragique se répètera une seconde fois en 1194. Par chance l’incendie épargnera la façade occidentale et la crypte, dans laquelle est conservée la relique… Ouf ! un trésor de moins de perdu.
Bien entendu, après deux ou trois jours de déblayage, un chantier d’envergure est lancé. La réédification de la cathédrale, sous la forme que nous connaissons aujourd’hui, débute cette même année. La rapidité du chantier est impressionnante, un arsenal d’exception est mis en place utilisant toutes les nouvelles techniques de l’époque ! Le gros œuvre sera achevé en 1226 et la consécration, sous le nom de Notre-Dame, aura lieu en 1260. La cathédrale de Chartres sera l’une des premières grandes cathédrales gothiques !
Malheureusement, elle sera encore frappée par des incendies en 1506 où la flèche du côté Nord de la façade brûlera… Puis en juin 1836 ravageant cette fois la charpente de bois et la toiture de plomb.
Elle aura au moins de la chance en août 1944. Et on peut dire merci aux Américains ! Enfin surtout au colonel Welborn Griffith ! Car il remet en question l’ordre de détruire notre cathédrale qui d’après les dires cacherai des Allemands… Il se porte plutôt volontaire pour aller vérifier. Et heureusement elle est bien vide!
Retrouver l’éclat de jeunesse d’un édifice hors du commun.
Le temps fait tout de même des ravages. Même si Notre-Dame de Chartres n’a pris aucune ride malgré son grand âge… Ses couleurs, enfin ses murs et son décor intérieur sont dénués de tout éclat.
En 1994, une campagne de restauration est donc entreprise. La cathédrale passe sous le bistouri pour un lifting. Une chirurgie minutieuse ayant pour objectif de lui redonner son éclat de jeunesse et de permettre au visiteur de la redécouvrir tel qu’elle fut conçu au 13e siècle.
Allez il est temps de sortir ! Le charme de Chartres ne s’arrête pas à sa cathédrale !
Il faut découvrir ses ruelles, ses jardins et ses commerces qui nous offrent aussi bien des vues aux allures de carte postale que des surprises culinaires pour les plus gourmands.
La commune se divise en 2 parties. La ville haute autour de la cathédrale et la ville basse qui borde la rivière de l’Eure.
La ville Haute
Perchée sur son éperon, cette partie de la ville cache un bon nombre de commerces dont le magnifique marché couvert place Billard. Cette Halle de style Baltard fût construite en 1898 sur demande des maraîchers qui voulait un lieu couvert pour vendre leurs légumes les samedis matin.
Avant de vous laisser pour une petite pause gourmande à dévaliser les étales… Sachez que cette place a eu une bien autre utilité dans les siècles passés.
Vers l’an 950, Thibaud le Tricheur, alors Seigneur de Tours, Blois et Châteaudun, conquiert la place de Chartres et y fit construire un château à l’emplacement même de la Halle. Laissé à l’abandon, à moitié détruis… Il est d’abord utilisé comme prison, puis racheté par la ville en 1719 où il servira d’abattoir. N’en restant que des ruines en 1800, il est démoli et laissera place au marché de légumes.
Bon on nous dit souvent de manger 5 fruits et légumes par jour 🙂 mais n’oubliez pas nous plus : Manger, bouger pour être en bonne santé ! Alors pour ça je vous propose d’aller vous balader dans les Jardins de l’Évêque.
Attenants au Musée des Beaux-Arts et de la cathédrale, on y a une vue imprenable sur la ville basse. Les jours de beaux temps, il est d’ailleurs très agréable de flâner dans ce jardin à la française.
La ville Basse
On change de décor quand on arrive sur la partie basse de Chartres. Deux scènes, deux ambiances.
Ce quartier date du Moyen-Âge et dégage une atmosphère médiévale avec ses petites ruelles étroites, ses escaliers, ses lanternes suspendues et ses petits ponts de pierres qui enjambent la rivière de l’Eure.
Ici on peut déambuler au calme le long de la rivière pour admirer les nombreuses maisons à colombages, les lavoirs ou encore flemmarder à côté du moulin à eau, pique-niquer dans le Parcs des Bords de l’Eure….
En saison, il est même possible de louer une embarcation à « La Petite Venise », pour une promenade sur l’Eure en barque, en pédalo ou en canoë.